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10 février 2005

CHRONIQUES DU CANTON JANVIER 2005

La fin de l’année 2004 s’est achevée, comme chacun sait, par le séisme sans précédent survenu en Asie du Sud-Est, qui a causé, selon les derniers chiffres publiés, plus de 280.000 victimes. En effet Dame Nature sait nous rappeler, avec violence, qu’il faut compter avec elle, et réveille parmi les hommes le sens de la solidarité et de la générosité. C’est l’un des thèmes exposé par les maires du canton, à l’occasion des traditionnelles cérémonies des veux qui marquent ce mois de janvier. Une minute de silence a été observée dans de nombreuses communes, et une quête, à l’initiative de quelques jeunes, a été faite à Villers la Faye.
Au cours de ces cérémonies conviviales, les maires font le point sur les réalisations passées, et sur celles à venir. Outre les traditionnels travaux de réfections de chemins, de toitures, d’heureuses initiatives sont prises, quant à la conservation du patrimoine, par exemple. Ainsi, à Premeaux-Prissey, une association va être créée pour la sauvegarde de l’église Saint- Marcel qui date du 13° siécle. A Gilly les Citeaux, c’est la rénovation du bâtiment cistercien, la Grange de Saulx, effectuée en 2004 grâce à l’association « Sauvons la Grange de Saulx ». Prise de conscience, nouveaux conseils municipaux, nouvelles générations qui font sortir certaines communes de leur léthargie ? On ne peut que se réjouir de ces heureuses décisions
Activité plus ludique à Chaux où des habitants fabriquent des fleurs en papiers pour décorer le village, à l’occasion de la Saint-Vincent tournante qui doit se dérouler dans les Hautes-Côtes de Nuits en 2006. Toujours à Chaux, le conseil municipal des Jeunes à organisé le brûlage des sapins, acquis par les habitants, pour décorer leurs maisons en fin d’année, et c’est aussi, par ces temps où l’individualisme a tendance à nous envahir, l’occasion de rencontres entre voisins ou amis.
A Villers la Faye, là aussi, c’est le conseil municipal des Jeunes qui a organisé un concours de dessins de Nöel, où huit enfants ont été récompensés, ainsi que trois habitants qui ont décoré leurs maisons, à l’occasion des fêtes. Ce sont des initiatives nouvelles qui ont tendance à se généraliser. A Comblanchien, pour la première fois, la place du village et la grande rue ont été décorées par des illuminations de toute beauté. Dans ce village, le maire a souligné l’activité de la vie associative, celle de l’Association des Ecoles, et surtout celle des sapeurs-pompiers, qui, bénévolement, effectuent des stages de formation, très justement récompensés !
A Gerland, à l’instar de Comblanchien, c’est un quiz sur l’histoire de la commune qui est proposé aux habitants le 14 juillet ! Si d’autres communes pouvaient se décider !!
Les mouvements sociaux ne sont pas fréquents dans le canton de Nuits-Saint-Georges, il en est un cependant, qui a perturbé l’usine SOFTAL (groupe Péchiney) qui fabrique des profils en aluminium, et qui s’est traduit par l’arrêt de travail d’une heure de 180 employés pour satisfaire des revendications salariales.
Autre sujet de préoccupations pour les élus de la Communauté de communes du Pays de Nuits-Saint-Georges. Cette structure intercommunale, qui regroupe 15.000 habitants, se met en place difficilement. Des divergences se font jour quant à la représentativité des petites communes. De nombreux maires dénoncent la sur-représentation de la ville centre, sur un fond de tension politique. Huit vice présidents ont tout de même été élus à la fin du mois.
En cette fin de janvier, dans la grisaille et la froidure, un avis de décès, parmi tant d’autres, celui de Paul Picard, survenu à l’âge de 91 ans à Nuits-Saint-Georges. Il a enseigné dans cette ville de 1936 à 1968 au Cour Complémentaire, au C.C. comme l’on disait, puis au C.E.G. Il enseignait principalement les mathématiques, les sciences naturelles, la physique la chimie, et même la langue allemande ! L’auteur de ces lignes, qui a fréquenté le « C.C. de Nuits », voici presque 60 ans, se souvient de cette petite salle de classe, au fond d’un couloir, au sous-sol de l’école Henri Challand, où Paul Picard, le béret vissé sur la tête, derrière un montage de ballons, tubes à essais, le tout calé par des briques, mettait en application, et avec quelle patience et quel brio, les principes de la physique ou de la chimie ! Et quelle persévérance pour les leçons de mathématiques !
Paul Picard se passionnait aussi pour l’arboriculture, et qui ne se souvient pas du jardin situé derrière le jardin des Buttes, où nous apprenions à bêcher, biner, tailler les arbres et les greffer !
Paul Picard était un grand professeur, très exigeant sur un raisonnement, ou une démonstration. Sous une « écorce » un peu rude, l’homme impressionnait et imposait le respect. Il faisait preuve d’une grande rigueur dans l’exercice de sa noble profession, véritable sacerdoce pour les enseignants de sa génération.

Jacky Cortot