INFOS COMBLANCHIEN

Samedi 25 septembre, en fin d'après-midi, j'ai reçu un groupe de 49 personnes de la Société d'histoire et d'archéologie de Morestel (Isère ) qui désirait visiter une carrière à Comblanchien. Auparavant le groupe avait visité différents sites du canton.

Après une présentation du village, nous sommes entrés dans l'essentiel de la visite, à savoir la géologie du bassin carrier, et plus principalement la formation de la masse calcaire. Une large page de l'histoire économique et sociale des carrières, à la fois passionnante et mouvementée, depuis la deuxième moitié du 19ème siècle jusqu'à nos jours a été commentée, cette aventure des carrières qui a forgé des hommes, des idées, et qui a contribué à la prospérité du village.

Le moment attendu par tous fut la visite de la carrière communale de Villers la Faye, visible depuis la route (la visite des carrières à Comblanchien étant interdite pour des raisons de sécurité, mais un samedi, jour férié vers 18h.15 ?? ) Puis le groupe a pris le chemin du retour, non sans avoir emporté le souvenir essentiel de cette journée, un petit cailloux de ….comblanchien!

Jacky Cortot

C'est sous un soleil radieux que s'est déroulé le 66ème anniversaire de la nuit du 21 août 1944. Mais ni cette belle journée d'été, ni ce samedi, jour férié de surcroît, n'ont attiré la grande foule. C'est à la fois triste et inquiétant!

La population de Comblanchien, celle qui a vécu les douloureux évènements de la seconde guerre mondiale a -t-elle renié, sous la pression de l'individualisme, de l'incivisme son attachement aux valeurs patriotiques, ces valeurs combattues par le nazisme qui ont conduit aux événements douloureux de 1944? Dès lors, comment s'étonner de la non participation des jeunes générations aux cérémonies commémoratives!

A l'heure, où certains pays d'Europe, à l'occasion de consultations électorales, renouent avec les vieux démons nationalistes et racistes des années 30, tout comme en France avec la stigmatisation de certaines populations, nous rappelant les sombres années 1940, il est grand temps de se ressaisir!

Après l'appel des huit martyrs de 1944 , celui d'André Lefils en 1942 , suivi de la minute de silence, le maire de Comblanchien, Pierre Blondan a rappe:lé, dans son allocution, au travers d'extraits de témoignage, le martyr vécu par les habitants, la solidarité qui s'est manifestée dans les villages environnants et au delà, l'érection, en 1948, du monument commémoratif réalisé par des bénévoles, en résumé l'indispensable travail de mémoire, illustré par par les dernières phrases de son allocution qui s'est terminée comme suit:

« Aujourd'hui, certaines thèses négationnistes veulent faire passer certaines tragédies pour des détails de l'Histoire. A Comblanchien, les témoins de cette nuit tragique, et eux seuls, peuvent expliquer les souffrances engendrées et le traumatisme encore présent 65 ans plus tard. Passant souviens toi! Souviens toi! Comblanchien , village décoré de la croix de guerre avec étoile de vermeil. Souviens toi, souviens toi, Comblanchien village martyr parle maintenant de paix et remercie tous ceux qui œuvrent pour celle-ci. Enfin, pour terminer,, je citerai Seghers, s'adressant aux jeunes, vous les jeunes, vous les jeunes qui me liront peut-être un jour, pensez y, les bûchers ne sont jamais éteints, et le feu peut reprendre! Merci!

Après l'audition de l'hymne national, deux diplômes d'honneur d'anciens combattants ont été remis par François Rebsamen, sénateur-maire de Dijon et Gérard Blondan, fils du maire, pupille de la nation, dont le père a été tué le 20 mai 1940, à la tête de sa section dans la région de Toul en Lorraine, à Jean Helluy, doyen du village, glorieux combattants des Forces aériennes françaises libres ( F.F.L) ( voir B.M. N° 13). Au cours de son allocution, Gérard Blondan a rendu un hommage à la fois solennel et amical à Jean Helluy. Le même diplôme a été remis à Maurice Guyot, absent en raison de son état de santé.

Après l'audition, toujours très émouvante du « Chant des Partisans », le cortège s'est rendu à la salle des fêtes, où un vin d'honneur a été servi.

Ont participé à cette cérémonie, François Patriat, sénateur et président du Conseil régional, François Rebsamen, sénateur et maire de Dijon, Alain Suguenot, député- maire de Beaune, Alain Cartron, maire de Nuits-Saint-Georges et président de la Communauté de communes, Pierre-Alexandre Privolt, maire deVillers la Faye et conseiller général du canton, Jean-Claude Robert, maire de Gevrey-Chambertin et conseiller général, Lucien Jacob, ancien conseiller général, Pascal Grappin conseil régional, de nombreux maires du canton, les représentants des associations d'anciens combattants représentés par une trentaine de porte-drapeaux, un représentant de la Gendarmerie deNuits, le Père Frot, doyen, des enfants des écoles,des sapeurs-pompiers.

Jacky Cortot